Portrait La peinture pour s’évader
Créatrice dans l’âme, Élisabeth Cocquet, agricultrice, s’est passionnée pour le dessin avant de passer aux pinceaux, puis au couteau. Ce loisir lui fait découvrir d’autres horizons.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
«J’ai toujours aimé dessiner. Lorsque j’étais à l’école, le dessin était mon cours préféré. Je me souviens du nom de chacun de mes profs d’art plastique, confie Élisabeth Cocquet avec un brin de nostalgie. En troisième, je voulais même quitter la filière classique pour les Beaux-Arts. » Ses parents la dissuadent. Après un bac C, le S d’aujourd’hui, elle s’oriente vers une maîtrise de biochimie mais toujours avec un crayon à la main.
L’attrait pour le dessin
Après un début de carrière dans le labo d’un CHU et la pharmacie, elle reprend avec Étienne, son mari, une exploitation de polyculture-élevage à Frencq, près d’Étaples (Pas-de-Calais). Fille d’agriculteurs, elle ne connaissait toutefois rien de l’élevage bovin, mais s’investit volontiers comme responsable du troupeau laitier.
Une rencontre décisive
« Après la naissance des enfants, je me suis remise à dessiner pour m’évader, remarque cette créatrice au bon coup de crayon. Habile de ses doigts, elle s’adonnait déjà à la couture, au bricolage et à la photo. « Très vite, j’ai acheté mes premiers pinceaux et tubes de peinture à l’huile, une sorte de nouveau défi à relever. » Les tableaux de ses débuts ne sont pas trop décevants, ce qui l’encourage à poursuivre. « J’avais vraiment plaisir à peindre. Dès que j’avais un peu de temps, je m’y mettais, sans prendre de cours. J’ai représenté la nature, le patrimoine, des animaux, la mer, le Cap Blanc-Nez où je suis née, précise-t-elle. Le fait d’avoir pratiqué la photo m’a aidée à cadrer le sujet. »
Mais le vrai déclic, elle l’a eu le jour où elle a montré ses toiles à la belle-mère d’une amie, une peintre plus chevronnée. « Elle a critiqué de façon positive et très pédagogique chacune d’entre elles et m’a beaucoup appris, explique Élisabeth Cocquet. J’ai travaillé en appliquant ses conseils, et en quelques semaines j’ai eu l’impression d’avoir fait d’énormes progrès. »
Avec ses tableaux, elle fait alors plaisir à sa famille, à ses amis, commence à exposer et apprécie de s’ouvrir à d’autres horizons. Sa peinture évolue et il y a quelques années, Élisabeth décide de passer au couteau pour expérimenter une autre technique. « C’est plus créatif, ça m’apporte davantage de plaisir et c’est plus rapide, reconnaît la peintre amateure. En quelques heures, deux jours tout au plus, la toile peut être terminée, alors qu’au pinceau, je pouvais passer deux mois sur un tableau, et j’avais toujours envie de le retoucher. »
Blandine Cailliez
[summary id = "10025"]
Pour accéder à l'ensembles nos offres :